lundi 29 août 2011

13 décembre 2009? Vraiment?

J'ai presque le goût de recommencer.

dimanche 13 décembre 2009

Ma robe de Noël

Il y a le soleil derrière le nuage et un œuf dans mon assiette.

Il y a l’idée de sortir qui me déplaît, la tanière me tire vers sa paresse.

Je cherche les nouvelles dans le gros rouleau de la Vie de nord. Je ne trouve pas.

Je découpe toutes les images pour voir si le texte seul pourrait m’informer, si les mots sans photos ont encore de l’avenir. Il n’y a que des chiffres dans les restes.

Je me fais une robe dans les retailles. Les uns sur les uns, les deux pliés sur les trois. Les $ en ceinture.

Le numérique ne me fait pas. Je suis blême comme un drap.

Je pique les produits avec mes aiguilles à tête ronde, les tourne en guirlandes, et les accroche dans le sapin. J’ai leur code sur le corps et leur couleur dans la tête.

mercredi 2 décembre 2009

Le ciel en feu

Toute cette fatigue de fin de journée, fatigue de soleil d’hiver qui se couche trop tôt, toute cette pesanteur éteinte par ce ciel en feu, rouge vif sur neige blanche.

Un feu dans le ciel après l’école, un feu de langue sur le poteau, un feu d’mitaines trempées aux os, un feu d’enfance sur la neige blanche, le ciel en feu dans tous mes membres, le feu dans le coeur pour tout ce qui reste.

lundi 23 novembre 2009

Politiquer en milieu minoritaire

Faire de la politique en milieu minoritaire est un devoir, rarement un choix.

J’envie ceux qui le font par obligation, qui le font bien, malgré leur envie d’écrire, et leurs envies de plein d’autres choses.

J’envie ceux qui le font sans commettre l’acte du faux, parce qu’ils croient en l’art et la laideur tellement laide qu’elle devient belle.

J’envie ceux qui se jettent dans ce monde compromettant sans se compromettre, qui inspirent sans aspirer, idéalisent sans mesurer, régionalisent au lieu d’imiter.

J’envie ceux qui le font pour les autres, surtout, et l’avenir, parce qu'ils refusent la facilité, l'habitude qu'on a d'abandonner nos rêves pour le confort.

mardi 17 novembre 2009

Petits pas vers l'ailleurs, le chez soi

Il y a le soleil qui tombe et les mouettes qui pleurent sur le lac. Elles se rassemblent en troupeau vers 17 h à quelques mètres du rivage de la plage principale. Elles tourbillonnent en bourrasque au-dessus de l’eau, se prennent pour de la neige qui s’en vient, s’installent sur le lac pour manger, se reposer.

Il y a l’air à la brunante qui fait du bien, l’herbe croustillante de l’automne, les hommes de construction qui labourent l'asphalte sous la lumière des phares et lampadaires. Des escaliers et des pigeons.

Il y a les questions, la réflexion, la décision qui prend du temps, l’hésitation omniprésente, tourmente.

Il y a le retour vers un ailleurs réconfortant, le véritable chez soi, qui ne compte pas beaucoup là-bas, où les stratégies se lavent de tout régionalisme par peur de perdre une quelque qualité mesurable.

Il y a le je-m'en-fiche, mais j'y pense. Ça me fait perdre à tout coup.