mercredi 28 janvier 2009
Une vieille fournaise qui ne cède pas
L’absurdité bouleverse le cours de mes jours d’une vraie façon. Ces temps-ci, il me semble plus déraisonnable de croire en l’échec des hommes qu’à leur splendeur. Comme le tremblement de la maison au passage des trains, le froid qui s’installe dans mes os lorsque je sors dans l’hiver mal habillée, la vieille fournaise qui fait chaque jour presque défaut mais refuse de céder, les courbatures qui suivent le mauvais rhume, la roche noire qui entoure mon centre-ville, mon cœur, parfois, l’absurdité s’accroche à moi dernièrement, tellement fort, qu’elle en devient légère comme un quotidien réconfortant et extraordinaire.
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Blogoliste
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NOUVEAU SITE WEBIl y a 15 ans
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que ces écureuils ne sont pas des momies glacées
RépondreEffacerépatant de petits miracles à cultiver
sudbré et ailleurs dans la neige
anti-, thèse et synth- s'entremêlent
les bottines trempes et le tapis se gorge
de jus de bottes les orteilles les oreilles et
l'orthograffiti des petits patrons personnels
gelés ben raide
le dégel déscelle la déraison
youpi
Je conçois l’absurde comme l’absence de sens avec un S majuscule. La condition de l’Homme est absurde car il n’y a pas un seul sens à la vie qui nous viendrait d’un Absolu universel, qu’il prenne la forme d’un Dieu ou d’un méta narration ex. le communisme, le capitalisme et tous les autres ismes. L’Homme pense avoir besoin d’Absolu, pour le calmer, le convaincre qu’il existe une Vérité, que tout ne se réduit pas au néant.
RépondreEffacerCeci dit, à partir du moment où l’on concède la victoire à l’absurde, rien ne nous empêche de nous en faire un ami réconfortant. En l’absence d’un sens, d’une vérité universelle, il ne reste plus qu’à l’homme à concevoir sa propre vérité, ses propres valeurs. C’est alors lui qui établi les règles. La structure de pouvoir imposé de l’extérieur se transforme en jeu et c’est à chacun de nous à qui revient alors le pouvoir d’en fixer les règles. La contrainte cède ainsi le pas au ludisme. On s’assure que nos règles feront de nous des vainqueurs. On ne peut plus perdre. Et c’est alors que l’absurdité devient « légère comme un quotidien réconfortant et extraordinaire ».
Dans l'absence de sens, j'ai retrouvé mon équilibre. Je n'ai ni gagné ni perdu, je crois, et je n'ai surtout pas fixer de règles. Je ne joue pas non plus. Je ne fais absolument rien, et c'est extraordinaire.
RépondreEffacerJe me remettrai à bouger un jour. Peut-être.