Deux p’tits vieux, canne à la main, tentaient de traverser le boulevard Paris ce matin, vers 8 h 30.
Le vieux, déjà rendu de l’autre bord, attendait sa vieille, qui n’avait pas eu le temps de tout traverser d’un coup avant que les autos recommencent à filer.
Elle se tenait sur l’île, entre les deux voies, guettait l’occasion, sa tête sortant comme une épingle d’un manteau trop grand flottant sur son dos courbé.
Finalement, à pas de souris, rapides et lents à la fois, elle a pu traverser pour rejoindre son p'tit vieux.
Ils ont continué leur chemin vers le centre-ville de Sudbury, pour le café, sans doute.
Je les regardais faire en attendant le feu vert, coin Paris et John.
Je suis vraiment trop sage et, surtout, beaucoup trop peureuse.
mardi 30 septembre 2008
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Blogoliste
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NOUVEAU SITE WEBIl y a 15 ans
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Que pouvait ressentir notre p'tit vieux en assistant à cette scène: impuissance, résignation, honte, colère, lâcheté, isolement? Ne lui a-t-on pas appris que c'était son rôle de la protéger?
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