jeudi 2 octobre 2008

Bookcrossing sulfureux, numéro 2




Celui-là, j’ai pas le goût de le jeter à la rue, mais j’ai promis. Puis, je pourrai m’en acheter une deuxième copie, si j’en ai envie.

C’est le titre qui m’a accrochée. C’est beau, non?

Onze courtes nouvelles sur l’amour épuisé, qui se lisent en quelques heures, dans un café.

Je vous l’offre. Je le laisserai traîner, dès samedi, 4 octobre, midi, dans un rayon de la pharmacie Rexall, au centre-ville de Sudbury. Elle ferme à 14 h. Quoi? Faut s’y attendre, voyons! Vous êtes sudburois ou vous ne l’êtes pas?

Quelques extraits, pour le goût :

« Tu persistes à penser que je ne comprends pas ce que tu écris. Je ne suis pas à la hauteur, sans doute, du grantécrivain, pour percevoir la subtilité de son œuvre. Au lieu de faire l’amour comme les autres couples…, nous passons nos soirées – quand tu es à la maison – à lire tes textes dans notre chambre, à les analyser, les décortiquer, Au lieu de nous comporter comme des Français moyens, eh bien, nous faisons de la littérature. Nous n’allons tout de même pas baiser comme tout le monde, vulgairement, une fois la lumière éteinte. »

« Nous allons dire aux enfants que leur vie va changer, avec des mots trompeurs et lâches, dire qu’ils ne doivent pas être inquiets. Leurs parents les aiment, c’est ce qui compte, allons-nous répéter. Leurs parents sont laminés, épuisés par les nuits sans sommeil, les tentatives de sauvetage, les longs tunnels comateux, l’espoir enfui, mais leurs parents vont se tenir devant eux, presque souriants, et vont prononcer deux phrases, tout au plus, deux ou trois phrases composées tout spécialement pour l’occasion, un enchaînement de mots qui dira l’amour et la fin de l’amour, l’amour qu’on a pour eux et l’amour qu’on n’a plus pour nous. Deux phrases qui vont tuer quelque chose en eux, après qu’est mort quelque chose en nous. »

« Disons qu’il n’a pas osé prendre congé en se contentant de m’avoir fait la conversation, ce qui, à mon avis, aurait été la meilleure des initiatives, mais il est des moments où il est plus simple de faire ce qu’on n’a pas envie que de s’abstenir, allez savoir pourquoi. Il est souvent plus simple de faire que de justifier pourquoi on ne fait pas. »

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