Tous les clichés rassemblés en le jour du 14 février coûtent en moyenne 120 $ et on appelle ça quelque chose de spéccccciaaaaal. Beurk.
La Sulfureuse vous suggère donc aujourd’hui une version typiquement sudburoise de la Saint-Valentin, qui, en ces temps de grande noirceur économique, ne coûte absolument rien… ou presque.
1) Célébrez d’abord la Saint-Valentin le 15 février. Si vous tenez absolument à la petite boîte de chocolat en forme de cœur et bordée de dentelle en polyester, elle sera en vente le 15 dans une grande surface près de chez vous (n’acceptez rien de moins que la moitié du prix).
2) Faites semblant d’être touristes dans votre propre ville. Choisissez votre identité selon votre humeur ou vos fantasmes : allemande, française, yougoslave, franco-ontarienne, afghane, cri-ojibwa. Vous pouvez porter un costume.
3) Trouvez, comme tous bons touristes, le centre-ville de cette ville à découvrir.
4) Apportez votre caméra numérique et demandez à un passant de prendre votre photo devant tout ce que qui vous émerveille. Des exemples : les poubelles dans la ruelle Old City Hall, l’écran lumineux du Rainbow Centre, l’Inuksuk coin Durham/Elgin, l’itinérant couché devant la Banque Royale, le Pay Day Loan Centre, le Ledo, l’église anglicane.
5) Allez faire un tour au magasin Hart dans le centre Rainbow. Discrètement, écrivez des messages d’amour dans les cartes de la Saint-Valentin qui n’ont pas été vendues. Remettez-les sur l’étagère et poursuivez votre tournée du magasin comme si de rien n’était.
6) Si vous en avez les moyens, allez prendre une bière sur la Elgin strip et relaxez en rêvant au prochain 15 février, nouvelle journée de l'amour à Sudbury.
Sulfureuse ou Douloureuse?
RépondreEffacerMoi, tu sais, les poubelles de n'importe quelle rue ou ruelle...
Si c'est poétique, alors la poésie n'est rien d'autre qu'un hallucinant substitut aux antidépresseurs, rien d'autre qu'un haut-le-coeur et un vomissement qui ne finissent pas dans la cuvette comme il se doit.
Malgré tout, j'aime bien lire tes états d'âme parfois tout croches.
Ça me rappelle qu'il y a plus déprimée que moi dans la région.
Cher Anonyme,
RépondreEffacerLe 15 février a été une journée fantastique pour moi et l'autre, parce qu'on a évité tout ce qui fait d'une fête un commerce et, franchement, c'est très facile avec un peu d'imagination enfantine.
Ce qui me déprime, c'est l'état réel des choses parce que si la réalité ressemble à ce que je semble voir, entendre, sentir, toucher au quotidien, c'est que l'humain s'est perdu un peu en cours de route, enfin, c'est ce que je préfère croire.
Je souris et je me sens légère la majorité du temps parce que je choisis de vivre un peu plus dans ma tête que dans le monde. Mais ça, c'est moi.
Un sac de poubelle noir devant un mur rouge, avec le ciel bleu et le soleil qui fait ressortir des teintes de vert, c'est beau...
À bientôt!