lundi 26 octobre 2009

678 jours de pluie

Je l’aime ma ville, même lorsqu’il pleut dessus 678 jours par année.

J’aime marcher dans Sudbury sous un parapluie, ne pas tout à fait voir devant, fixer le sol, pas les gens.

Je l’aime ma ville parce qu’elle est triste souvent. J’ai le goût de la prendre dans mes bras, la réconforter, lui dire que ce n’est pas vrai qu’elle vaut moins qu’une autre, lui faire croire que le ciel existe.

Je l’aime ma ville même si elle ne se lève qu’à la défense de ses routes, jamais de ses idées, même si elle refuse de voir l’avenir, juste aujourd’hui.

Je l’aime ma ville, parce qu’elle ne se croit pas faite pour durer.

1 commentaire:

  1. Sans doute l'un de tes plus beaux textes.

    Moi aussi je l'aime la faiblesse avec laquelle je me confond.

    Sudbury est une longue virgule qui attend patiemment pour la suite.

    Une route est une idée qui a fait beaucoup de chemin.

    Une route qui se prend pour une idée n'arrive jamais à destination.

    Un gars qui dit n'importe quoi pour s'attirer, en vain, un peu de sympathie.

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