mardi 17 novembre 2009

Petits pas vers l'ailleurs, le chez soi

Il y a le soleil qui tombe et les mouettes qui pleurent sur le lac. Elles se rassemblent en troupeau vers 17 h à quelques mètres du rivage de la plage principale. Elles tourbillonnent en bourrasque au-dessus de l’eau, se prennent pour de la neige qui s’en vient, s’installent sur le lac pour manger, se reposer.

Il y a l’air à la brunante qui fait du bien, l’herbe croustillante de l’automne, les hommes de construction qui labourent l'asphalte sous la lumière des phares et lampadaires. Des escaliers et des pigeons.

Il y a les questions, la réflexion, la décision qui prend du temps, l’hésitation omniprésente, tourmente.

Il y a le retour vers un ailleurs réconfortant, le véritable chez soi, qui ne compte pas beaucoup là-bas, où les stratégies se lavent de tout régionalisme par peur de perdre une quelque qualité mesurable.

Il y a le je-m'en-fiche, mais j'y pense. Ça me fait perdre à tout coup.

2 commentaires:

  1. Tout a commencé lorsque l’une de ces mouettes est tombée amoureuse d’un minuscule flocon qui ne s’était jamais interrogé jusque là sur le sens qu’il désirait donné à sa vie. Mais comment faire la cour à un membre d’une espèce étrangère sans faire rire de soi?

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  2. Merci, anonyme. Si chaque petit flocon commence à s'intérroger sur le sens de la vie, je me demande s'il y aura plus ou moins de neige cet hiver, en comparaison à l'année dernière?

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