Il n’y a rien de plus stressant que de marcher au bord du chemin du lac Ramsey qui relie l’Université Laurentienne (dans le bois) à Sudbury (dans le bois).
Pour ceux qui ne l’ont jamais fait, vous ne pouvez pas comprendre.
On a l’impression de voir sa mort nous sauter dessus et nous serrer le cou tellement fort qu’on finit bleu comme un raisin noir du Niagara sur le bord d’une route où y a des ours. Pis c’t’impression là, à t’frappe chaque 5 secondes!
Ok. J’exagère, mais à peine.
Vous me demandez donc pourquoi entreprends-j’ cette marche quotidienne si j’ai si peur de laisser des traces de peau humaine sur le pare-choc d’un Hummer qui roule sur un chemin de campagne comme si c'était une autoroute allemande?
a) Je veux mourir?
b) J’ai le goût du risque?
c) Je veux faire les nouvelles (avant ou après ma mort, peu m’importe)?
d) J’aime marcher, mesurer le temps que ça prend pour se rendre du point X au point Y. S’il est trop court, j’ai peut-être manqué quelque chose en route?
Mon truc à moi pour affronter ma peur, et je vous le conseille tous, c’est de ne pas l’affronter justement. Au lieu de faire face à la circulation (ce qu’on est censé faire semble-t-il), je marche dans le même sens qu'elle. Je regarde le paysage. C’est très soulageant de ne me pas savoir comment on va mourir.
Un casque à bicycle, ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée non plus.
lundi 18 août 2008
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