mardi 3 mars 2009

Petits arbustes sous toiles de jute

Chaque matin, en marchant vers l’arrêt d’autobus, je croise des enfants qui marchent vers l’école. Je ne sais pas si c’est le quartier ou la ville ou les pigeons ou l’air ou le soufre ou leur école ou… moi…, qui les rend si tristes, mais je n’ai aucun souvenir d’avoir autant regardé le sol en traînant avec grande peine mon corps avec mes jambes vers un soit disant lieu d’apprentissage et de culture (?)

Ces enfants ressemblent à des arbustes qu’on a couverts de jute pour l’hiver, et qui se transforment par magie en flore mobile, parce qu’il est mieux, décident-ils soudainement, de bouger un peu que d’être plantés là à mourir de froid.

Je leur ressemble aujourd’hui un peu, mais passé les 30 ans on a le droit, il me semble, de se couvrir de toile sans percer de trous d yeux un jour sur deux. De croiser chaque jour des bouts humains dépressifs qui mesurent sous les 4 pieds, c’est signe que l’espoir, ben, raccourcit puis pas juste un petit brin.

C'est pas con des enfants.

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