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mardi 9 septembre 2008

J'aurais voulu être une Alain Harvey

Si vous vivez à Sudbury et que vous ne connaissez pas encore Alain Harvey, c’est qu’on ne vous a pas encore expliqué le lien généalogique qui vous lie à lui. Croyez-moi, il y en a un et on le trouvera, quelque part entre Moosonee et Delhi. L’existence d’un monde alors insoupçonné vous sera révélé.

Alain Harvey, c’est LE personnage de la ville. Si Fred Pellerin était né à Sudbury, Alain Harvey serait sa muse.

De passage dans la minière? Tentez de trouver Alain Harvey. Ça ne devrait pas être trop compliqué et l’expérience sera franchement plus enrichissante qu’une visite à Science Nord.

Lorsque la Sulfureuse aura l’audace de vous présenter son premier film, il s’intitulera « J’aurais voulu être une Alain Harvey », parce qu’elle rêve qu’on lui dédicace, à elle aussi, un poème.

À suivre...

Hanmer bowling blues
(pour Alain Harvey)

J’oublie tout ce que
je connais
tout ce que
j’ai connu et
je recommence
nu comme
une larve
habillée
en monde.

Assis là
comme une
boule de quilles
que personne ne veut

assis là
tout rond
tout neuf
tout plein
de trous.

Partrice Desbiens, Hennissements (Prise de parole, 2002), p. 91.

mercredi 27 août 2008

Actuellement, j'pense que t'es right

Souvent (et je l'oublie), un poème de Patrice fait l'affaire:

Je me trouve
dans un autobus
de la ville et
c'est l'autobus
université-sanatorium
et il est bondé et
je suis bandé comme
un bûcheron sous mes
combines cosmiques

On se bouscule
on se majuscule et
se minuscule tandis que
derrière moi,
une Franco-Ontarienne dit à
une autre Franco-Ontarienne:
« Tu sais, il y a du monde
qui sont vraiment pas
considérables… »

Patrice Desbiens, Poèmes anglais (Prise de parole, 1988)


Merci d'avoir venu sur mon blogue (tournure empruntée d'une mariée qu'a connu NR).